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Actualités

  

Parole aux victimes

Publication de la recherche-action sur l'impact des représentations individuelles des professionnels dans l'accompagnement des victimes de violence conjugale.


Une analyse des questionnaires remplis par des policiers, gendarmes, medecins, travailleurs sociaux, militants associatifs féministes des Alpes de Haute-Provence.


Pour sortir de la pensée unique en matière de lutte contre les violences conjugales, lire les premières pages en cliquant sur la couverture ci-dessus.

Commander l'ouvrage ICI

ou commandez sa version pdf à 10 €.


A près avoir reglé la somme via Paypal ou carte bancaire, communiquez-nous votre email via la rubrique "contact". Nous vous enverrons le lien de téléchargement dans les plus brefs délais.




  

CONTACT

TEMOIGNAGES DE VICTIMES

Les victimes de violence conjugale vivent avec la peur aux tripes. Avec leur autorisation, et dans un souci de sensibilisation à leur détresse, nous mettrons en lignes certains témoignages. Il y en a de bien plus terribles, mais nous avons fait le choix de refléter les situations les plus courantes. Vous trouverez ici quelques messages que nous recevons au quotidien depuis notre site Sos violence conjugale 04, la retranscription du témoignage d'une victime en Préfecture, ainsi que deux "résumés de situation", parmi la centaine de ceux que nous avons rédigés.

98 % des victimes que nous accueillons sont des femmes. Mais il y a bien plus de 2 % d'hommes victimes. La reconnaissance par la Loi du délit de violence psychologique va, à terme, augmenter le pourcentage d'hommes victimes de violences conjugales. Des études canadiennes ont également fait le constat que les couples homosexuels, même lesbiens, présentent le même pourcentage de victimes de violences conjugale que les couples hétérosexuels. Afin de nous ouvrir à chacune et chacun, nous utilisons le plus souvent, dans nos documents, le mot féminin mais non genré de "victime".

Avertissement : Les histoires de violence conjugales peuvent se ressembler. Elles ont beaucoup de points communs. Mais toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé serait purement fortuite car nous avons systématiquement changé les prénoms, les lieux, les âges, les dates, et modifié, supprimé ou inversé des éléments qui rendraient la personne identifiable. Mais chaque fait retranscrit est cependant rigoureusement exact.

Les victimes qui souhaiteraient faire part de leur douloureuse expérience peuvent le faire en nous écrivant un texte que nous mettrons en ligne sur http://les3500.unblog.fr  Mais, là encore, nous transformerions les noms et les lieux.


-------------- AURELIE ---------------

j'ai une amie qui est battue par son ami. je ne suis pas près d'elle puisque j'habite le sud de la france et elle, est dans le XX. je ne sais comment l'aider et quels mots lui dire. elle me dit que son ami l'a frappé à plusieurs reprises (côtes cassés, et ce soir elle vient de me dire qu'elle a le nez cassé et presque plus de cheveux). ils ont une fille de 3 mois et mon amie ne veux pas être séparée d'elle. elle a peur, elle ne sait où aller et ne sais vers qui se tourner (elle n'a personne proche de chez elle). elle me dit qu'elle a déja fait des démarches mais que personne ne veux crois que son homme l'a bat. elle me dit que son ami lui a vider son compte bancaire. j'ai peur qu'elle ne se laisse mourir si elle n'a plus de quoi se nourrir et je sens qu'elle est cassé intérieurement. elle n'a pas de travail, elle garde leur fille et ne peux pas trouver de job car elle ne trouve pas d'endroit pour garder sa fille. elle est à bout et n'en peux plus, elle se sent dans un impasse.

je ne sais pas ce que je peux faire pour elle. comment puis-je l'aider? comment pouvons-nous l'aider? cela est trop grave et j'ai peur pour elle.

merci de votre aide.


---------------- DANIELLA ----------------

Voilà j'ai 34 ans, je suis un peu perdu, je suis pas sûr d'être en danger, je sais pas trop où me situer, il me brise pas les os, il me casse pas les dents, donc moi je me dit que c'est pas bien grave. Mais il m'a violenté plusieurs fois à coup de pied, et coups de poing, j'ai eu quelques bleus mais sans plus... c'est phsycologiquement que j'ai mal, je ressent pas son amour quand il fait ça, et ce qui est incroyable c'est que dans tout les témoignage que je lis, l'homme reviens s'excuser, mais pas lui, il dit que je l'ai mérité... que je dois lui obéir. Je veux pas partir je rêve en lui d'une famille soudé, j'ai un enfant, et mon rêve se briserais.


J'ai vécu dans une famille éclaté et je ne veux pas de ça pour ma famille. je veux savoir ce qu'il faut que je fasse pour qu'il change, si je dois en perler à sa famille, je sais pas quoi faire, je veux la solution. Le menacer de partir ne sert à rien il devient fou..Je veux savoir s'il arrive que des hommes change?
Je me demande si c'est pas moi qui exagère.
Oui, parce que je lui dit que je suis malheureuse de toutes ces disputes,et il ne comprend pas mon mal-être. comment c'est possible qu'il ne s'en rende pas compte?

merci d'avance, Bien à vous


--------------- FATIMA ----------------

Fatima à été une des premières victimes prise en charge par notre association. Lors de la Journée de la femme 2002 elle avait tenu à témoigner en Préfecture des Alpes de Haute-Provence et tenu à donner son nom et son adresse. Nous avions rédigé ce petit texte qu'elle avait voulu que je lise devant la commission départementale contre les violences faites aux femmes. Par la suite, le directeur de cabinet du Préfet a suivi particulièrement sa situation, mais il a fallu plus d'un an et diverses procédures pour mettre fin à la terreur qu'elle vivait au quotidien.

Le témoignage que je vais vous résumer est celui de Fatima une jeune femme de 24 ans. Elle est cuisinière dans une collectivité locale.

Française d’origine marocaine, elle s’est mariée en janvier 2001 à un marocain fraîchement arrivé en France, qui ne buvait pas, ne fumait pas et au physique agréable. Elle était très amoureuse.

Dès son premier rapport sexuel, il lui a attaché les mains. D’abord de manière ludique. Cela semblait bizarre à Fatima mais il lui a expliqué que « c’est comme ça qu’on fait pour rendre heureuse les filles ». Il n’était cependant pas violent. Il ne travaillait pas, faute de papiers, et il lui demandait de temps en temps un peu de l’argent de son salaire pour l'envoyer au Maroc.

Après 3 mois de mariage il a reçu son récépissé de la Préfecture et son comportement a changé du jour au lendemain. La vie de Fatima est devenue un enfer. Obligation de donner tout l’argent de son salaire, humiliation devant les amis au moindre prétexte : repas pas prêt à l’heure, chemise mal repassée. Coups, coup de pieds, injures. «Conasse » pour prénom. Dans sa sexualité il continuait d’attacher ses mains mais devenait violent : tirer les cheveux, pincer, serrer fort. Il avait besoin de ce type de rapport tous les jours pour calmer sa tension nerveuse. Après il se sentait mieux.

Un soir de mars, Fatima n’avait vraiment pas envie de faire l’amour. Il l’a donc violée. Tout simplement. Il l’a violé par devant, il l'a violé par derrière, il y a eu des mèches de cheveux arrachées. Après l’avoir détaché et lui avoir laissé quelques minutes de répit car elle pleurait trop, puis il l’a attachée à nouveau et a recommencé.

A l’issue de ce viol Fatima saignait, avait le vagin qui lui brûlait et elle avait mal au ventre. Elle saignait car elle était déchirée. Elle a appelé ses parents pour qu’ils la conduisent aux urgences. (La mère était au courant des problèmes de sa fille, mais pas son père). Son époux a insisté pour l’accompagner lui-même et lui a dit que si elle parlait, il l’a tuerait et partirait pour l’Espagne où personne ne le retrouverait.

C’est en larmes, avec des difficultés pour parler, qu’elle est arrivée aux urgences. « Elle a mal au ventre, on ne comprend pas pourquoi » dit le mari. Palpation du ventre. 6 de tension, il est décidé qu’elle passera la nuit à l’hôpital en observation. Le mari, déjà présent durant l’examen, obtient l’autorisation de passer la nuit à son chevet. Au lendemain elle part avec l’ordonnance d’un anti-spasmodique et le conseil d’aller voir une psy !

Et pourtant Fatima a tenté de mille manières de faire comprendre par ses yeux suppliants, par son langage non verbal que quelque chose n’allait pas. Elle a essayé avec le médecin des urgences, et avec deux infirmières. Elle aurait aimé être examinée sans son mari ! Elle n’a pas pu parler. Elle n’a pas eu d’examen gynécologique. Elle n’a pas été soignée. Elle n’a donc aucune preuve de ce viol qui l’a pourtant aussi marqué dans sa chair.

Deux mois plus tard, en mai, elle a fuit le domicile pour rejoindre celui de ses parents, 5 étages plus haut, dans le même immeuble. Elle demande le divorce, porte plainte pour menace de mort (classée sans suite) et porte plainte pour viol.

Le juge lui demande « Mais pourquoi donc vous êtes-vous tue à l’hôpital ». Il semble étonné de ce comportement…

Son mari, bien-sûr, ne veut pas divorcer. Cela compromet l’obtention de sa carte de séjour.

Chaque après-midi et chaque soir, lorsqu’elle retourne du travail, elle passe devant les vitres de son appartement, puisqu’il habite au rez-de-chaussée, et deux fois par jour, si la cage d’escalier est vide, il la harcèle, la menace de lui briser les os et de la tuer s’il n’obtient pas ses papiers. Lui dit qu'être veuf résoudrait son problème. Pour le fuir elle n’attend pas l’ascenseur, monte les 5 étages en courant, parfois avec son mari aux trousses et s'effondre en larmes en arrivant chez ses parents.

Cette confrontation quotidienne et la terreur qu'elle engendre mine Fatima qui, quand elle ne travaille pas, passe son temps à pleurer. Avec le crédit de son mariage, des meubles qui sont dans l’appart que son mari occupe, et de sa voiture, elle n’a pas les moyens d’habiter ailleurs que chez ses parents. Elle dort avec deux autres de ses sœurs dans une petite chambre.

Voila la situation actuelle de Fatima qui espère que son mari va être condamné pour ce viol. Qui espère qu’elle n’aura pas à verser la pension alimentaire qu’il ose lui réclamer !

Elle oscille entre la rage et le désespoir. Et il y a de quoi : endettée, violée, narguée, harcelée, menacée au quotidien par cet homme "qui se la coule douce", et c’est elle qui a perdu ses meubles et son appartement et qui attend justice !

Lorsque je lui ai demandé pourquoi elle est restée avec son mari encore deux mois après ce viol. Elle me répond : « la honte de raconter à mon père, la honte de n’avoir pas réussi mon mariage. Et puis je m’étais endettée pour ce mariage, j’avais l’espoir d’arranger les choses. »

Lorsque je demande à Fatima à quels autres problèmes elle s’est trouvée confrontée dans son parcours de femme victime de violence, elle me dit qu’elle a toujours été bien reçue par la police qui s’est déplacée à plusieurs reprises pour parler à son ex compagnon et la traitée avec égard.

En revanche elle estime sur le plan de la connaissance de ses droits, de l’aide juridique, avoir été insuffisamment accompagnée par les deux associations à qui elle a fait appel. Je la cite : «

J’ai l’impression que je compte pour rien. On m’a dit « c’est une affaire d’arabe », on veut que les arabes ils se démerdent entre eux. J’ai une amie française, elle est aussi allée les voir elle a été mieux accueillie »

D’autre part elle déplore qu’on n’entre pas suffisamment dans son dossier. Elle a l’impression qu’on l’expédie après un bref survol de son dossier. Je la cite encore : « on me dit allez voir votre avocate». « Portez plainte » et c’est tout. Je ne connais toujours pas mes droits. J’aurais aimé que l’on me donne des papiers » (Elle veut dire de la documentation). Elle aurait aimé recouper diverses sources d’information. Elle a l’impression d’être seule.

Tout ce que je vous ai dit maintenant est le résumé que j’ai fait de l’histoire de Fatima.

Et pour les dernières lignes de ce témoignage dont elle a voulu vous faire part et faire part au Préfet, je lui laisse la parole, avec ses mots à elle :

_______

« Vous croyez que c’est normal qu’avec tout ce qu’il m’a fait il soit toujours en liberté ?

J’ai l’impression que je suis toute seule, Que tout le monde s’en fout et ne cherche pas à comprendre.. Je sais que j’ai le droit de plein de choses et personne ne veut m’aider à connaître mes droits.

Le jour que je connais mes droits je vais porter plaintes contre toutes les personnes qui ne voulaient pas m’aider..

Les gens s’en foutent. J’ai l’impression qu’ils ne comprennent pas comme c’est grave et comme je suis malheureuse.

S’il n’est pas condamné, je fais quelque chose. Je le tue ou je me tue car c’est insupportable.

S’il ne m’a pas tué avant.

J’ai plus de courage, j’ai plus de courage, j’en peux plus.

Tant qu’il n’est pas en prison je ne serais jamais tranquille.

Il faut qu’il se rende compte qu’il a fait quelque chose de grave.

Faites attention, les femmes on est fragile, on est victimes, il faut aider à ne pas nous laisser tomber, on a besoin de parler, d’être aidées, d’être soutenues. Ma vie est en danger. Si je meurs j’aurais témoigné pour les autres femmes.

AIDEZ-NOUS ! »

C’était le témoignage de Fatima D. recueilli par Françoise Pascale, Association P.A.R.O.L.E, le samedi 1er mars 2002, au domicile des parents de Fatima.


--------------- ANISSA ------------------


Je vis depuis 11 mois avec un homme qui n'est pas mauvais dans le fond mais qui crie beaucoup qui change d'humeur rapidement et je n'en peux plus. C'est comme si les cris m'avaient peu à peu détruit intérieurement. Est-ce de la violence psychologique, il ne m'a jamais frappée et il m'aime. Tout cela m'a bloqué dans mes relations sexuelles. Alors il me force par derriere et sa fait mal. Et des fois j'aurais envie de le quitter rien que pour les cris, les insultes, le non respect.
je connais personne j'ai pa de boulot li il fait comme il veut il dor ou il dort as a la maison il travail pas il ma fait galere. Mais je n'aie pas le choix je n'ai pas de travail J'essaie de lui faire comprendre en douceur qu'il faudrait que son caractère change un peu. svp aider moi .


--------------- NATHALIE -------------------

Extraits du résumé de situation établi par l'association.

.../... Circonstances de la rencontre du couple. Coupure du texte pour non identification.

A noter que Nathalie a tendance à consommer trop d'alcool et que son compagnon a des troubles du comportement (nervosité excessive) repérés depuis l'enfance.

La violence dans le couple apparaît après quelques semaines de vie commune. Le motif de ces premières violences était que D.V. ne supportait pas que Nathalie n’ait pas cessé de boire. Durant la même année, les parents de Nathalie se portent caution d’un appartement pour le couple, et D.V. peu après, dans un des accès de rage dont il est coutumier, détruit les portes et les murs à coup de battes de base-ball. (4000 euros de dégâts)

- Enceinte de 7 mois et ne voulant pas faire l’amour il lui casse le nez ce qui l’a conduit à l’hôpital (cloison nasale déviée).

.../... Coupure à propos de l'enfant.

Durant ces 9 années de vie de couple, entrecoupées par 2 séjours en prison de D.V.. pour .../... délits diverset des tentatives de ruptures, Nathalie a enduré toutes les violences :

- Dégradation matérielle de ses biens, portes, murs, meubles, téléphone, vêtements découpés au ciseau, etc…

- Dévalorisation, injures, humiliations, crachats sur la figure etc… (Par ex : table et repas renversés sur le sol si le menu ne lui plait pas).

- Mise à la porte et aussi séquestration, ligotage sur une chaise, couteau sur la gorge, carabine 22 long rifle pointée, etc.

- Né cassé, cubitus du bras gauche brisé avec une barre de fer, pied brisé avec une barre en bois. Nathalie a été également été couramment frappée avec une boule de bois placée dans une chaussette, avec une ceinture de cuir, avec une canne à pommeau métallique, etc…

- D.V.. a également exercé des violences économiques puisque héritière au décès de sa mère, elle a souvent été contrainte de céder à ses exigences en matière d’achat de biens divers.

(Les violence subies sont visibles aussi bien dans la chair de Nathalie que dans l’appartement, que sur les meubles. Presque chaque objet, chaque mur, chaque porte de sa maison peut témoigner d'une violence).

Au cours de ces 9 années, ces scènes de violence extrême, alliant la torture psychologique à la torture physique, se comptent par centaine. En 2003 les violences étaient devenues la règle puisqu’elles survenaient en moyenne un jour sur deux.

Les témoins sont nombreux, les gendarmes sont intervenus à de nombreuses reprises mais Nathalie terrorisée n’a jamais trouvé le courage de porter plainte.

Ses tentatives de rupture se sont soldées par des échecs, car elle est amoureuse et D.V.. sait à chaque fois trouver les mots pour la convaincre qu’il va changer et à chaque fois elle veut le croire.

Il est à noter que Nathalie a cessé de boire durant trois années mais que sa violence dont le prétexte était la dépendance alcoolique, n’a pas disparu ni même diminué.


------------------ FRANCOISE -------------------

J'ai 50 ans et une fille de 17 ans. Je subis des violences de la part de mon compagnon depuis 17 ans et à part ma fille personne heureusement elle est en apprentissage dans une autre ville chez mon frère depuis 2 ans. Mais depusi son départ les coups pleuvent sans retenu. Je vis sur le qui vive et je crois que je vais devenir folle car la violence peut survenri à tout moment et sans raison. José ne bois pas mais un rien le fait devenir comme fou. On mange tranquillement et d'un seul coup il renverse la table par terre, me dit de ramasser à quatre patte, me donne des coups de pieds dans les cotes. je suis couverte de bleus. hier il m'a griffé le bras au sang avec une fourchette, je criais et il m'a frotté avec du gros sel, j'aifailli m'évanouir. J'habite un petit village et je n'ose pas parlé au docteur car il estime mon mari j'ai peur qu'il ne me croie pas. Je sais que je devrais le quitter mais il m'a dit qu'il me trouverai et qu'on me retrouvera dans un fossé. Je crois qu'il en est capable j'ai peur pour ma fille. dites mois ce que je dois faire.


-------------------- LEILA -----------------------

Bonjour ,je suis madame xxxxx je cherche en centre ou foyer d hebergement . Moi et mes 5 enfants car je suis victime de violence et j'ai perdu un oeil. je cherche un foyer ou centre d hebergement au plus vite possible. J ai besoin de votre aide.si vous voulais plus de renseignement sur moi contacter xxxx


------------------- LAURENCE -------------------

BONJOUR JE SUIS UNE NOUVELLE FOIS VICTIME DE VIOLENCE PHYSIQUE DE LA PART DE MON MARI IL A DEJA ETE CONDAMNE A 5 MOIS DE SURSIS IL Y A 4 ANS ET JE NE SAIS PAS TROP QUOI FAIRE J AI 3 ENFANTS POUVEZ VOUS M AIDER MERCI


---------------- SYLVAINE -----------------

 

Ses interrogations sont emblématiques. La violence s'est banalisée et elle se demande si elle est vraiment une victime...

je ne sais pas quoi faire ni ou m'adresser peut etre pourrez vous m'aider, je n'en peux plus.

nous ne nous comprenons pas avec mon compagnon quand nous nous disputons (pour des détails) il devient violent, il hurle en me piégeant dans une pièce ou contre un mur et m'oppresse parce que je n'ai pas le droit de sortir, il se sert de sa supériorité physique pour m'impressionner. quand je m'allonge sur le lit en pleurant recroquevillée sur moi même parce que je n'en peux plus, il m'arrache la couette des mains et me découvre. je ne peux pas le calmer puisque quand je dis que je veux arrêter de me disputer, que j'en ai marre de crier et d'entendre crier il voit ça comme une faiblesse de ma part et dit que c'est parce que je n'ai plus d'arguments et que je ne veux pas admettre mes tords alors que je suis tout simplement a bout et que je veux juste que la dispute cesse, et il hurle encore plus.

quand nous avons une discussion il ne supporte pas d'avoir l'impression qu'il a tord, et pour lui je suis insolente quand je lui réponds mes arguments. il me menace de me taper en levant la main et parfois il le fait, en me donnant un coup sur le bras, dans le dos, ou une gifle. il m'accuse de le provoquer et justifie ses gestes parce que je le pousse avec mes mains, alors que c'est parce qu'il m'oppresse en me hurle dessus avec des postillons a quelques cm de mon visage sans que je puisse

.../... (coupure)

si j'en viens a demander de l'aide c'est parce qu'il m'a jeté violemment alors que je venais juste d'entrer dans le 5eme mois de ma grossesse. depuis j'ai des contractions, et mon col est raccourci et ouvert, avec une menace d'accouchement prématuré. je ne dois plus faire d'efforts physiques et suis restreinte au repos pour éviter la fausse couche (le bébé n'étant encore pas viable). il dit que

ce n'est pas de sa faute, que c'est autant de la mienne parce que je me suis mise dans tous mes états, parce que j'ai pleuré, parce que je me suis recroquevillée sur moi même et que ca a compressé l'utérus...

.../... Coupure.

> je ne me sens pas en sécurité et j'ai peur d'une nouvelle dispute, donc je ne sais plus quoi faire pour qu'il se rende compte de ce qu'il fait.

.../...

je suis clouée a la maison a ne voir personne, j'ai la fatigue sur le dos a longueur de temps sans pouvoir faire de pause, je ne peux pas fermer l'œil sans faire d'horribles cauchemars, la seule raison pour laquelle je dois me lever le matin c'est pour faire des lessives, m'occuper de la vaisselle, faire le ménage et les repas (la encore je ne dis pas que je fais tout bien), je dois lui répéter maintes et maintes fois pour qu'il fasse des taches que moi je ne peux pas faire mais qui sont indispensables pour nous deux (vider le gros bidon qui sert d'évacuation du lave vaisselle parce que l'évier est bouché, par exemple, et après ça il se plaint que je sois tout le temps sur son dos)

il se sent agressé quand je lui en parle et dit que je rejette toute la faute sur lui, que je le rabaisse

.../...

> Je ne sais plus ou j’en suis, je suis complètement dépendante financièrement de lui, j'ai mi entre parenthese mes etudes pour nos bébés, et c'est NOTRE choix, je ne l'ai pas forcé, lui aussi voulait des enfants tout de suite (je précise que pendant ma premiere grossesse ma fille est morte in utéro pour des raisons inexpliquées a la fin de la grossesse. mais sa violence ne date pas de là, il l'était deja avant). après les disputes je ne comprends pas pourquoi j’en suis arrivée là, avec quelqu’un de violent qui dédramatise le fait de me taper, et pire me dit que c’est de ma faute. J’en viens a me poser la question et a réfléchir a ce que je pourrais faire pour qu’il ne soit plus violent .

ça n’arrive pas tous les jours non plus donc entre deux fois j’ai le temps de me dire qu’il ne recommencera plus, et de commencer a le pardonner même si je n’oublie pas, même si j’ai une rancœur.

je ne sais plus quoi faire, deja je me demande si c'est reellement de la maltraitance, je me sens coupable et je ne veux pas que ça se sache peut etre pourrez vous me dire ce que vous en pensez?


-------------------- SOPHIE --------------------

Voici un résumé de situation établi pour Sophie. Il a été amputé a sa demande des élements les plus douloureux car elle n'a pas encore quitté son époux et ne souhaite pas prendre le risque d'une identification. Il est à noter que son mari est un notable, honorablement connu.

Sophie découvre la violence de son mari aux premiers mois de la naissance de leur fille, lorsque, la nuit, à coups de pieds sur le ventre et les cuisses, il lui intime l’ordre de se lever pour faie taire le nourrisson.

Par la suite, consécutivement à des disputes, il était fréquent qu'il s’absente pour une nuit ou partie de la nuit sans qu’elle sache où il se rendait.

L’année XXX voit une recrudescence des épisodes de colère et de jalousie de Monsieur XXX qui aboutissent parfois à des coups, coups douloureux mais ne laissant pas de traces visibles (Par exemple, coups de poing au niveau du plexus solaire et de l’estomac). C’est à cette période que Monsieur XXX met souvent sa femme à la porte et exige qu’elle lui dise qu’elle l’aime pour l’autoriser à rentrer à nouveau à la maison.

Sophie ne porte cependant pas plainte mais évoque un jour avec son époux son désir de le quitter. Il lui dit que sa situation matérielle ne lui permettra jamais d’avoir la garde des enfants et, pour l’inquiéter, confie ce jour là, sans l’en avertir, leurs deux enfants à des amis.

Sophie prend alors conscience qu’il est important qu’elle retrouve une autonomie financière mais son mari l'en dissuade et c’est une conditions pour qu'il fasse revenir les enfants à la maison. Peu à peu, l’autonomie financière de Sophie diminue car il ne met plus à sa disposition d’argent liquide.

(.../... coupure d' éléments très spécifiques risquant d'être identifiés.)

A une fréquence de 2 fois par an environ, des disputes très violentes peuvent aboutir à des gifles ou des coups et toujours en présence des enfants.

Un jour, Sophie est jetée par-dessus la terrasse et tombe sur le dos. En colère, elle lance des cailloux en direction de son époux qui l’empêche de rentrer et, se faisant passer pour victime, appelle un médecin et tente de faire croire qu'elle est en train de faire une crise d'hystérie.

En xxxx (12 ans se sont écoulés) Sophie, ne supportant plus la dépendance économique que lui impose son époux, reprend une activité professionnelle en tant xxxxx. Mais son mari ne le supporte pas et plusieurs épisodes violents se succèdent.

- Alors qu’elle faisait couler son bain et que le couple se disputait, il lui maintient la tête sous l’eau presque jusqu'à l'asphyxie

- Quelques jours plus tard, une gifle violente casse ses lunettes

- Il achète une carabine et parfois, alors qu'elle lit ou prend son bain, la pointe sur son cou, pratique qu'il renouvelle plus d'une vingtaine de fois.

- Le 24 janvier (6 ans plus tard), Madame XXX exprime à son mari quelques reproches car elle découvre d’incidemment le courrier qu’il adresse à une maitresse. Cette discussion aboutit à une manifestation de violence avec des coups portés au visage. XXX utilise ses connaissances karaté pour la plaquer longuement au sol, provoquant un étouffement qui lui presque perdre connaissance. Il doit appeler les pompiers et donne comme explication qu’elle fait une crise d’hystérie et veut la faire passer pour folle.

Sophie, cette fois porte plainte pour coups et blessures et propos diffamatoires, fait établir un certificat médical et ne peut aller travailler durant 7 jours en raison d’hématomes et contusions multiples.

Les disputes et accès de violence se multiplient :

- Dans la nuit du XXXXX M xxxx tente d’étrangler Sophie. Sa colère se déclenche car elle ne veut pas dormir sur son épaule. Il la menace de la tuer et dit être prêt à passer sa vie en prison pour cela.

-Lors du week-end du XXXXX alors que Sophie exprime des griefs divers concernant son attitude vis-à-vis de sa fille,il l’empoigne, la met dehors violemment à 3 reprises, veut la jeter du haut de la terrasse, lui arrache les cheveux.

Sophie se rend à la Gendarmerie de XXX et deux gendarmes se déplacent à son domicile. Elle fait établir un certificat médical.

A ce jour, elle a peur de porter plainte mais envisage de préparer son départ du domicile conjugal.

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